- 12m59 au triple saut — 8ème meilleure performance cadette de l’histoire de France.
- 56 secondes 22 sur 400m.
- Championne de France U18 sur le tour de piste.
- Vice-championne de France du triple saut.
Kawtar, 17 ans, a tout d’une future grande athlète. Le talent. Les performances. Le mental. Mais elle ne représentera pas la France. Pas parce qu’elle n’a pas le niveau. Pas parce qu’elle n’aime pas ce pays. Simplement parce qu’elle porte le voile.
Avec le récent vote du Sénat — cette proposition de loi des Républicains interdisant le port du voile dans les compétitions sportives — la carrière de Kawtar en France pourrait s’arrêter avant même d’avoir commencé.
Comment brise-t-on des rêves au nom de principes qui ne tiennent à rien ?
De quoi a-t-on réellement peur quand une femme voilée devient visible ?
Dans ce débat où la laïcité est instrumentalisée, la vraie question reste soigneusement évitée : qu’est-ce qui dérange tant dans le fait qu’une femme musulmane choisisse de pratiquer son sport en étant voilée, modeste dans son habillement ?
A-t-on peur qu’on l’écoute ? Qu’on s’intéresse à son mode de vie, à ses choix, à sa vision du monde ? Peur qu’on l’accepte… et qu’on finisse même par comprendre que ce voile n’est pas ce qu’on nous a toujours dit ?
Car au fond, le problème est là : la liberté de choisir. Le voile est brandi comme un symbole d’injustice, comme si toute une société risquait de s’effondrer si elle l’acceptait. Et présenté sous cet angle, évidemment, personne ne veut le défendre.
Personne n’a envie de laisser l’injustice s’ériger dans son propre pays.
Une précision nécessaire : ce débat n’est pas celui des différences hommes-femmes
À ce stade, une question pourrait légitimement surgir :
« Et les hommes dans tout ça ? Pourquoi la modestie vestimentaire ne leur serait-elle pas imposée ou bénéfique de la même manière ? »
La réponse est complexe. Et justement, cet article ne prétend pas y répondre.
Pourquoi les hommes et les femmes n’auraient-ils pas les mêmes codes vestimentaires ? Pourquoi cette différence ne serait-elle pas injuste ?
La vérité, c’est qu’on ne peut pas isoler ce sujet sans ouvrir la porte à des considérations spirituelles, religieuses, culturelles et anthropologiques profondes.
Il faudrait parler de la famille, des rôles, des réalités biologiques, des relations hommes-femmes… Car dans ce monde, tout est lié.
Tenter de découper un sujet pour l’expliquer en dehors de son système de référence est une erreur de la pensée moderne. Cela reviendrait à vouloir expliquer un arbre sans parler du sol dans lequel il puise, ni du climat qui l’entoure.
La modestie masculine existe, et dans de nombreuses cultures — si l’on regarde l’Arabie Saoudite, par exemple — les hommes sont eux aussi voilés, couverts jusqu’aux poignets et chevilles, avec des tissus qui effacent la silhouette.
Mais ce n’est pas l’objet de cet article.
Ce que nous voulons pointer ici, c’est l’urgence de déconstruire l’équation simpliste « voile = soumission » et « différences = inégalités ».
Que chacun prenne ses responsabilités, fasse ses recherches, développe sa propre honnêteté intellectuelle pour comprendre pourquoi la modestie vestimentaire féminine peut être un choix puissant, un acte de liberté.
Une fois ce travail de réflexion posé, alors on peut revenir à l’essentiel de cet article: le droit de chaque femme de vivre son sport et sa foi pleinement.
Identité, liberté et modestie : un débat mal posé
En Suisse, en France, ailleurs en Europe, le même discours revient :
« Le voile n’a pas sa place car il incarne l’inégalité. »
Mais d’où vient cette équation simpliste voile = soumission ?
Sur quelle base factuelle, avec quel argument tangible peut-on soutenir cela ?
Parce que les hommes et les femmes n’ont pas les mêmes normes vestimentaires ? Est-ce cela l’injustice ?
Et si, enfin, on arrêtait de confondre différence et inégalité ?
Accepter la différence, c’est souvent le chemin vers plus d’équité. Ce n’est pas niveler, c’est reconnaître des réalités diverses, des trajectoires variées, qui, dans leur ensemble, produisent un résultat plus juste et équilibré.
La modestie : un choix puissant et profondément émancipateur
Parlons justement de cette modestie vestimentaire que nous défendons chez Kamak, à travers notre modest sportswear pensé pour la performance.
Pour toutes ces femmes comme Kawtar, se couvrir est un choix libérateur.
Un choix qui permet de sortir des standards oppressants du corps exposé, comparé, sexualisé.
Parce que l’exposition entraîne forcément la comparaison, l’édification de standards inaccessibles, source de souffrance pour beaucoup de femmes.
C’est un choix qui évite que le corps devienne un objet de consommation, un produit monnayable ou un simple critère de sélection sociale.
Un choix qui préserve l’essentiel : le corps reste sacré, précieux, intime.
Le hijab, la tenue modeste, ce sont des boucliers. Des alliés.
Une manière de dire :
👉 « Regardez mes performances, écoutez mes idées, et laissez mon corps là où il doit rester : dans mon intimité et mon cercle de confiance, là où il peut être vu avec bienveillance. »
L’identité d’une nation se nourrit des autres
Refuser la femme voilée dans le sport — et plus largement dans l’espace public — trahit une peur profonde : celle de voir ses repères bousculés.
Pourtant, c’est dans cette confrontation à l’autre que l’identité d’un peuple se construit et s’enrichit.
La Suisse d’aujourd’hui a beaucoup changé en rapport avec celle de ces début lors de la création de la Confédération helvétique. Et c’est ok.
Les musiques que nous écoutons, les livres que nous lisons, les façons de nous nourrir ou de nous vêtir, les moeurs, les valeurs — tout est le fruit des rencontres et est amené à bouger.
Kawtar porte Kamak. Elle court, elle saute, elle rêve.
Chez Kamak, nous sommes fiers d’habiller des femmes comme elle.
Des athlètes déterminées, talentueuses, qui refusent de choisir entre leurs convictions et leur passion.
Nos tenues de sport techniques sont pensées pour cela : accompagner chaque femme dans sa pratique, sans compromis sur sa foi ni sur sa performance.
🛒 Découvre la tenue de Kawtar et shoppe la !
👉 Parce qu’aucune femme ne devrait choisir entre sa foi et son rêve.