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Women empowerment

Sur la question de la représentation

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Joe Biden a été élu président des Etats-Unis. Grâce à cette élection, nous avons été témoin d’une première historique : Kamala Harris, sur le ticket démocrate devient ainsi la  

  • première femme
  • première femme noire
  • première femme indienne
  • première femme jamaïcaine

(la liste est encore longue) à devenir vice-présidente.

Nous avons entendu les acclamations du monde entier, et elles sont compréhensibles. Ce n’était pas trop tôt, en effet. Voir une femme de couleur au sommet de la hiérarchie politique est encore, malheureusement, une nouveauté.  

Cependant, les acclamations et les chants de félicitations s’accompagnent d’une myriade de questions, ou du moins pour ma part. Que signifie la représentation ? La représentation est-elle le saint Graal qui apportera l’égalité des chances, l’espoir et le sentiment d’appartenance aux générations futures ? La représentation est-elle encore une autre tentative médiocre de masquer les racines pourries d’un système, souvent construit sur le dos des personnes mêmes qu’il écarte ?

Qu’est-ce que la représentation ?

Selon le dictionnaire de Cambridge, la représentation est « le fait d’inclure différents types de personnes, par exemple dans les films, la politique ou le sport, de sorte que tous les différents groupes soient représentés ».

Souvent, celle-ci va de pair avec une diversité visible. Ainsi, dans des sphères d’influence telles que les médias, le gouvernement ou le monde des affaires, nous pourrions voir des individus qui nous ressemblent, qui ont grandi dans les mêmes milieux socio-économiques ou qui partagent le même système de croyance.

Donc ça, c’est la théorie.

Dans la pratique, qu’apporte réellement la représentation ? Est-ce qu’elle est facteur de changement et d’amélioration, comme elle est censée l’être ?

A mon avis, nous devrions diviser la représentation en deux catégories : la représentation de forme (également connue sous le nom de tokenisme) et celle de fond.  La différence entre les deux réside dans les objectifs et les idéologies de la personne présente au sein des cercles d’influence. Quels intérêts a-t-elle à cœur ? A-t-elle un réel impact ? Qu’en est-il des communautés qu’elle est censée représenter – se sentent-elles écoutées ?

Représentation de forme – tokenisme

Voici quelques exemples qui permettront de mieux comprendre la représentation de forme.

Commençons par Margaret Thatcher – première femme à la tête de l’état au Royaume-Uni. Elle a occupé le poste de Premier Ministre durant plus de 11 ans, de 1979 à 1990. Son héritage politique se conçoit principalement de par son extrême libéralisme, une austérité brutale, une politique de privatisation massive et l’échec social envers de nombreuses communautés ouvrières du pays de Galle et de l’Ecosse.  Ses positions très fermes sur l’économie, l’État et une perception limitée de la méritocratie ont fait d’elle l’une des personnalités politiques les plus polarisantes du Royaume-Uni – soit on l’adulait, soit on la détestait. Cependant, sa position de « première femme » n’avait rien apporté au mouvement féministe. Bien que Thatcher ait gravit les échelons de la politique sur le dos du mouvement des suffragettes, du mouvement des droits des femmes et grâce au travail acharné de nombreuses militantes avant elle, elle ne se considérait pas comme féministe. Sa politique interne s’en est sentie. Elle était connue pour promouvoir bon nombre de ses collègues hommes, en laissant de nombreuses femmes très accomplies de côté.

Son statut de femme n’a rien changé au status quo. Ses mandats comptent-ils comme une avancée réelle pour le droit des femmes ?

Je ne pourrais écrire cet article sans mentionner le fameux, le seul et l’unique… Hassan Chalgoumi.

Qui est-il ? C’est un Imaam, basé à Drancy, en France. Comment le gouvernement français veut-il le décrire? Au sein des cercles influents, ils veulent en faire LE représentant de la communauté musulmane en France. Pour ce faire, ils ont mis en place une machine de communication exceptionnellement grande. Invité sur tous les plateaux et partout ailleurs, il répond aux questions sociales et religieuses avec l’indemnité que lui vaut son statut de « golden boy ». Pourtant, il y a un gros problème : personne ne veut de lui. Personne ne se sent représenté par lui.

Quel sera son héritage ? Aux yeux de beaucoup, il est LA définition même du tokenisme. Personne ne le prend au sérieux, personne ne l’écoute, et pourtant il est partout.

Représentation de fond – inclusion

En luttant contre le tokenisme, nous mettons en avant une réelle inclusion. Lorsque nous élisons, suivons ou louons les personnes qui partagent le même système de croyances, les mêmes valeurs et la même vision du monde que nous, bien qu’elles ne soient pas de la même communauté ou origine ethnique, nous signons une petite victoire contre un système fondé sur l’inégalité.  

La seule façon d’avancer est d’abandonner les prétentions symboliques et d’approfondir les besoins et les demandes réelles des communautés.  

Nous pouvons noter l’exemple exceptionnelle de la Nouvelle-Zélande, et le travail remarquable de la Première Ministre Jacinda Ardern. Après sa réélection au mois d’octobre dernier, elle nomme Nanaia Mahuta, première femme indigène, au poste de ministre des affaires étrangères. Mahuta était, entre autres, Ministre du Gouvernement Local et Ministre du Développement Maori. Son ascension politique, main dans la main avec la Première Ministre Ardern, ouvre la voie à une plus grande visibilité et à une véritable reconnaissance politique des populations maories.

La différence entre tokenisme et inclusion se situe souvent au-delà de ce qui est visible. Il ne suffit pas d’examiner l’héritage, le contexte économique ou les opinions religieuses d’une personne pour déterminer qui elle représente réellement.

S’ils vous ressemblent, essayez de creuser plus profondément pour voir s’ils pensent comme vous

Le sentiment de bonheur en voyant un visage féminin, ou basané/noir dans un environnement à dominance masculine et blanche ne suffit plus. Pas en 2020. Exigez davantage de vos représentants. Exigez de voir une véritable inclusion et diversité.

Si cette diversité a de la peine à surgir, il est de votre ressort de faire changer les choses. Donnez-vous des moyens d’avancer, d’explorez votre force à tous les niveaux et devenez cette représentation dont nous avons toutes et tous besoin.

Sources:

https://www.theguardian.com/politics/2013/apr/09/margaret-thatcher-women

https://www.historyextra.com/period/what-is-the-nature-of-margaret-thatchers-legacy/

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/786638-musulman-voila-pourquoi-je-ne-me-sens-pas-represente-par-l-imam-hassan-chalghoumi.html

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